Le vent en poupe
Après deux hausses successives de 25 % en 2016 et 2017, le marché gagne 24 % en 2018, pesant 170 M€, et avec le cuivre, 200 M€.
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«Les produits de biocontrôle représentent plus de 8 % du marché de protection des plantes en France, et 9,5 % si on inclut le cuivre. L’évolution de l’activité est la même dans les secteurs agricoles et Jevi, note Antoine Meyer, président d’IBMA France, fort des résultats 2018 de leur baromètre ADquation. En maintenant le taux de croissance des trois campagnes 2016, 2017 et 2018, nous pourrions atteindre le cap des 15 % du marché de protection des plantes dès 2021-2022 ! »
Plus de la moitié des ventes sont générées par des petites et moyennes entreprises. Par segment, elles restent dominées par les bio-insecticides et fongicides (infographie). Les produits les plus vendus en grandes cultures sont le phosphate ferrique contre les limaces (300 000 ha), le soufre comme fongicide (150 000 ha), les trichogrammes contre la pyrale du maïs (140 000 ha).
À horizon 2025, la progression en surface pourrait être de 50 % pour les trichogrammes, et de 300 000 ha pour le soufre. Le phosphate ferrique devrait couvrir 30 % des surfaces (10 % actuellement). En vigne, les méthodes de confusion sexuelle s’étendraient sur 30 % des surfaces, contre 10 % en 2018. Et les stimulateurs de défenses contre l’oïdium et le mildiou marqueraient une croissance de 10 % par an. D’autres techniques, qui n’en sont qu’à leurs débuts, vont aussi gagner du terrain. En particulier, la confusion sexuelle contre la mineuse de la tomate (Tuta absoluta) pourrait s’appliquer sur 80 % des tomates sous serre en 2025. En cultures légumières sous abri, les fongicides à base de Trichoderma affichent un fort potentiel, tout comme le Bacillus amyloliquefaciens appliqué contre les maladies et bactéries en arboriculture. Le potentiel de ces solutions s’annonce important. « Nous devons d’ores et déjà viser les 30 % de part de marché pour le biocontrôle à horizon 2030 », avance Antoine Meyer.
Anne-Marie Laville
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